Casting / Interviews / SMG : Entrevue Novembre 1999
"Le petit four", sur Sunset Boulevard à Los Angeles est un restaurant charmant. Surtout lorsqu’on y est assis en face d’une créature... délicieuse. Sarah Michelle Gellar est vêtue simplement, d’une longue jupe et d’un chemisier blancs. C’est un vrai plaisir de la voir enfoncer ses belles dents blanches dans la confiture de myrtilles. Et c’est encore plus grand d’ entendre les pensées si crues d’ une jeune femme si sage...
Mark Rutland : Ta série Buffy contre
les vampires cartonne. Tu n’as pas pris la grosse tête ?
Sarah Michelle Gellar : Pas encore! (Rires.)
Je suis trop terre à terre pour me prendre pour une star.
Mark Rutland : Tu n’ as jamais été
confrontée à des paparazzi ?
Sarah Michelle Gellar : Si, il n’ y a pas
longtemps! J’ étais au restaurant avec une amie à qui je
racontais ma rupture avec mon petit ami. Je pleurais comme une Madeleine
quand j’ ai aperçu un type avec un téléobjectif pointé
dans ma direction! Quelle angoisse! Cela dit, le photographe devait être
vraiment nul car je n’ ai jamais vu les clichés dans la presse...
Mark Rutland : Que penses-tu de tes fans
?
Sarah Michelle Gellar : Ils sont adorables!
Ils me rappellent ma propre adolescence, l’ époque où, au
lycée, j’ était boycottée et maltraitée par
mes camarades de classe.
Mark Rutland : Tes fans s’ identifient
à toi ?
Sarah Michelle Gellar : Bien sûr!
C’ est pourquoi j’ essaye de faire comprendre aux filles qu’ il ne faut
pas se laisser bousiller par des abrutis.
Mark Rutland : Tes années au lycée
ont été si terribles que ça ?
Sarah Michelle Gellar : Atroces! J’ étais
entourée par une clique de gosses de riches gâtés.
Les filles étaient blasées et ne pensaient qu’ à s’
envoyer en l’ air. Je n’ étais jamais invitée à leurs
soirées. Je ne me sentirai jamais prochede ces infâmes connes
qui parasitent la société. J’ ai vécu un enfer.
Mark Rutland : La révolte que tu
portes en toi influence ton personnage ?
Sarah Michelle Gellar : A 100%! Buffy est
une fille authentique et intègre. Elle pense qu’ on ne doit pas
juger les gens sur leur apparence. Elle se sent incomprise et isolée,
mais elle préfère payer ce prix pour être elle-même.
Mark Rutland : Tu as quitté New-York
pour Los Angeles : tes impressions ?
Sarah Michelle Gellar : A L.A., il n’ y
a aucune culture collective. Même si parfois la vie est rude à
New-York, il y a de merveilleuses galeries d’ art, de grandes librairies
et d’ excellents restaurants...
Mark Rutland : Tu étais très
jeune quand tu as fait tes première apparitions à la télévision
?
Sarah Michelle Gellar : J’ avais 14 ans!
Et j’ adorais déjà ça! En plus, je faisais baver de
jalousie mes ennemies de lycée (Rires). C’ à été
ma façon à moi de remettre à sa place cette clique
de riches. Elles m’ auraient baisé les pieds, ces idiotes...
Mark Rutland : Tu as une sacrée
personnalité !
Sarah Michelle Gellar : Comme Buffy, je
me permet de dire tout haut ce que je pense tout bas. J’ ai longtemps fait
croire aux autres que la méchanceté ne m’ affectait pas,
mais une fois à la maison, c’ était l’ effondrement.
Mark Rutland : Tu as été
très contente lorsque tu as quitté le lycée pour une
école professionnelle ?
Sarah Michelle Gellar : Oui, cela m’ a
fait un bien fou. Il y avait des comédiens, des danseurs et de brillants
musiciens. J’ était l’ une des filles les plus ordinaires de l’
école, mais j’ appréciais d’ être traitée d’
égal à égal par des gens comme ça.
Mark Rutland : u as rencontré les
Spice Girls ?
Sarah Michelle Gellar : Oui et non... J’
étais dans le hall d’ un grand hotel de L.A. et je les ai vues débarquer.
Comme j’ étais fan, je suis allée vers elles pour leur parler.
Mark Rutland : Et alors ?
Sarah Michelle Gellar : Un garde du corps
s’ est imterposé, en me disant que c’ était impossible. Je
me suis présentée, il est allé les voir... Il est
revenu me dire de leur part qu’ elles n’ avait jamais entendu parler de
moi et qu’ elles n’ avaient strictement aucune envie de me rencontrer.
En gros, les Spice Girls m’ ont traitée comme une merde!
Mark Rutland : Tu leur en veux encore ?
Sarah Michelle Gellar : Non, j’ ai eu ma
revanche au cours d’ un show télé : le Saturday Night Live.
J’ ai participée à un sketch très salaud où
nous les caricaturions!
Mark Rutland : Les tournages te laissent
assez de temps pour ta vie privée ?
Sarah Michelle Gellar : Hélas non.
Jusqu’ à cet été j’ avais un copain, un acteur dont
je tairai le nom. Mais l’ histoire s’ est terminée en fiasco...
Dommage, Je n’ ai même pas le temps de rencontrer un nouveau mec...
Mark Rutland : Dans ton film, Sexe Intentions,
Tu as des scènes torrides... Ca ne ressemble pas vraiment à
Buffy...
Sarah Michelle Gellar : C’est vrai. Mais
jem’ en fiche. Mes fans sont assez intelligents pour séparer un
rôle d’ un autre.
Mark Rutland : Ton image change, non ?
Sarah Michelle Gellar : Bien sûr
puisque je grandis! Avant j’ étais timide et romantique, mais ma
vie sentimentale était un no man’s land. J’ ai dû apprendre
à faire face aux hommes, à avoir confiance en mon physique.
Malgré tout je n’ aime pas les relations d’ une nuit qui n’ aboutissent
à rien.
Mark Rutland : Mais dans le milieu du showbiz,
c’est pourtant courant ?
Sarah Michelle Gellar : Et alors? C'est
vrai que l’ on te met souvent la pression Pour que tu t’ envoies en l’
air avec un type que tu n’ aimes pas. Mais ce n’ est pas une raison pour
le faire!
Mark Rutland : Tu est perçue comme
un sex-symbol. Pourtant tu n’ as pas tourné beaucoup de scènes
nues !
Sarah Michelle Gellar : Je ne suis pas
encore très à l’ aise dans les scènes nues. Je ne
suis pas une bimbo des plages aux mensurations de rêve!
Mark Rutland : As-tu beaucoup de rendez-vous
galants ?
Sarah Michelle Gellar : Beaucoup moins
que je ne le souhaite. J’ai eu quelques rencarts ces derniers temps, mais
c’était désastreux! J’ai encore besoin de prendre des leçons
pour être au point avec les hommes.
Mark Rutland : Tu n’es pas une nonne !
Sarah Michelle Gellar : (Rires.) Non, mais
je pense que le sexe se passe d’abord dans la tête. C’est après
qu’intervient le côté sauvage et que tu te lâches complètement
!
©Buffy Online : transcript by wbm